20 ans de tout temps
Mathieu Cacarrié, un directeur né en 1816
« François-Ernest Mallard, professeur de minéralogie et de géologie depuis le 1er juin 1859… également d’exploitation des mines… Eugène Vicaire, professeur de chimie et de métallurgie depuis le 10 octobre 1862, Alfred Meurgey professeur de préparation mécanique, construction et exploitation depuis janvier 1863… »
Monsieur le Directeur lisait à voix haute les dossiers de l’École. Au-dehors, le vent faisait voler les feuilles des charmes de Chantegrillet. Une vraie journée de novembre, grise, sombre qui rendait encore plus triste la ville. Cacarrié repensait à son enfance, à la clarté de Pézenas, là où il était né en août 1816. Un léger sourire passa sur son visage. Août 1816, c’était effectivement une date de naissance marquée d’une bonne étoile. Une étoile qui l’avait mené jusqu’à l’Ecole des Mineurs. Il revint à sa lecture en ce 16 novembre 1868, lendemain de sa nomination au poste de direction.
« … ainsi que Cyrille Grand’Eury, ancien élève, répétiteur pour les mathématiques depuis cinq années… Mathématiques ? Mais ce Grand’Eury s’intéresse beaucoup plus à ses fossiles. Il passe des heures dans la salle des collections quand il n’est pas sur le terrain ! »
Mathieu Caccarié avait levé la carte géologique des Deux-Sèvres en 1840-1841. Elle était en évidence dans son bureau, sur l’une des grandes tables de bois. Il aimait les sciences de la Terre, le travail de terrain, la stratigraphie. Mais en tant que directeur, il devait maintenant tisser des relations avec le monde industriel local, avec les autorités plutôt qu’aller gratter le sol.
Ainsi dès le 6 décembre 1868, lors de l’assemblée générale de la Société de l’Industrie Minérale, Cacarrié succéda à Dupont à la présidence avec 92 voix sur 171 votants. Il lui restait encore du chemin pour s’imposer au sein de la Société. D’autant que celle-ci vivait quelques remous. L’Ecole, par l’entremise de son ancien directeur Dupont, était entrée en force au conseil d’administration avec la présence fortement souhaitée par celui-ci, des professeurs. La Société, si elle voulait se positionner au niveau national, devait revoir sa politique.
Mallard en excursion
En ce début de prise de fonctions, Cacarrié recevait, tour à tour, les professeurs. Ce jour-là, c’était François Ernest Mallard qui frappa à la porte du bureau du directeur.
« – Le bassin houiller ne vous suffit donc pas, Monsieur Mallard, ni les monts du Lyonnais, il vous faut aussi partir dans les Alpes ! Croyez-vous cela vraiment nécessaire pour de futurs exploitants de mines ? Cela nous coûte, savez-vous ?
– Mais, Monsieur le directeur, nos connaissances géologiques prennent chaque jour de nouvelles dimensions depuis la publication il y a dix ans de l’Origine des Espèces de Charles Darwin, et avec, aujourd’hui, les nouvelles idées qui sont avancées sur les structures internes du globe. Nos élèves doivent connaître l’histoire de la Terre dans sa globalité au-delà de la seule géologie minière. L’ouverture d’esprit, la connaissance, Monsieur, forment des ingénieurs sachant allier la technique et la science. C’est cela l’originalité de notre formation !
– Certes mais votre dernière excursion dans la Chartreuse nous a ramené des élèves trempés jusqu’aux os…
– Trempés ils l’étaient…, mais totalement imprégnés de géologie. Vous en parlerez à ces deux élèves de la promotion 1860, Fayol qui a connu ces excursions et qui aujourd’hui dirige les houillères de Commentry, ainsi que Jules Garnier qui vient de découvrir le minerai de nickel en Nouvelle-Calédonie !
De longues périodes troublées
L’écho de la fusillade du Brûlé de ce 16 juin 1869 à La Ricamarie résonnait encore dans tout le bassin. La troupe avait tiré sur les mineurs en grève. On avait relevé 14 tués tandis que quelques 20 000 grévistes manifestaient. Au Grand Cercle, industriels et ingénieurs avaient refusé de recevoir le capitaine Gausserand qui, à la tête des trois compagnies du 4ème régiment de ligne, avait donné l’ordre d’ouvrir le feu.
Ces années connaissaient maintes tensions entre les ouvriers et les directions des différentes houillères, mais aussi au sein des ateliers de rubanerie où une antenne de l’Association Internationale des Travailleurs avait été créée. Frédéric Dorian, ancien auditeur libre de l’Ecole des Mineurs, avait été élu député d’opposition le 24 mai 1869 avec une écrasante majorité de 11 239 voix face au candidat officiel. Les radicaux venaient de remporter la mairie en ce mois de septembre 1870. Les ingénieurs des mines, considérés comme l’incarnation d’un ordre social répressif et contesté, étaient plutôt mal vus de la population.
Plus de bras au travail, donc un morne silence
Règne autour de leurs puits, naguère si bruyants.
Mais hélas ! Tout à coup la fusillade tonne,
Puis on entend des cris de douleur et d’effroi !Chanson de Rémy Doutre, cofondateur du Caveau stéphanois
La guerre avait été déclarée le 19 juillet 1870 à la Prusse, Napoléon III avait capitulé le 2 septembre et la 3ème République avait été proclamée le 4 septembre. Dès lors, un fort mouvement de mobilisation républicaine se mettait en place. Dorian avait été nommé ministre.
Cacarrié avait réuni les enseignants et le personnel encore présents en cette mi-septembre pour leur lire la proclamation du préfet César Bertholon.
« …Nous oublierons tout ce qui nous divise et nous marcherons tous, tous sans exception, nous irons en masse à la rencontre de ces hordes barbares et nous les vaincrons, car nous n’aurons plus de traîtres dans nos rangs… Je crois que le propos est clair, Messieurs. »
– Je vous rappelle également, Messieurs, le courrier du 17 août dernier du ministère des Travaux publics, spécifiant que tous les employés de l’Ecole des Mineurs appelés exceptionnellement sous les drapeaux recevront une indemnité mensuelle égale à la moitié de leur traitement. En fonction de vos charges familiales, un surplus pourra vous êtes octroyé. Que chacun fasse son devoir ! »
L’école des Mineurs ferma ses portes en septembre aux enseignements mais servit d’hôpital. Des enseignants volontaires partirent, tel Mallard, officier du génie, qui après son retour du Chili et sa mise à disposition comme directeur adjoint à la Manufacture d’armes de Saint-Etienne, subit la défaite de l’armée de l’Est avec le 18ème corps d’Armée, se réfugia en Suisse avant de ramener son détachement à Grenoble. De même Jules Garnier s’était engagé volontaire dans le génie. Des élèves, alors en vacances, rejoignirent également les régiments de la garde nationale mobile de leur localité d’origine, autour du 17 juillet pour les départements les plus proches de la frontière prussienne, autour du 12 août pour ceux des départements de l’intérieur comme la Loire. Ils n’avaient pas alors de service militaire à accomplir. Mais les défauts d’organisation firent que les regroupements de gardes mobiles perdurèrent jusqu’en octobre.
Quelques mois plus tard, les quelques jours de mars de la Commune stéphanoise, écho de la Commune de Paris, connurent le meurtre le 25 de ce mois du nouveau préfet Henri de L’Espée,
ingénieur du Corps des mines. Le traité de Francfort du 10 mai 1871 signifia la perte de l’Alsace et du bassin houiller, des mines de fer et de la sidérurgie de Moselle. Ces événements ébranlèrent fortement la ville de Saint-Etienne et l’Ecole des Mineurs.
En ce printemps tardif, les élèves remontaient l’allée des Tilleuls menant au bâtiment de l’Ecole. Ils se taisaient, certains encore marqués par les combats, tous par le climat insurrectionnel vécu ces derniers mois. Ils craignaient de redescendre au fond dans les jours à venir. Caccarié les accueillit, évoqua la mort de l’ingénieur Armand du Bourg à la bataille de Patay le 12 décembre 1870, l’unique perte humaine de ce conflit pour l’Ecole. Il les exhorta à reprendre les cours, à se préparer dans leurs futurs métiers à la revanche.
Le départ de Cacarrié
Tous avaient appris le départ annoncé de Cacarrié. Un arrêté du 29 avril 1873 l’avait d’abord nommé attaché au service du contrôle du chemin de fer de Paris à la Méditerranée puis en mai 1873, il prenait les fonctions de directeur du contrôle de l’exploitation des chemins de fer de l’ouest.
Il partit donc avant la fin de l’année scolaire, et remit à la Société de l’Industrie Minérale, le 22 juillet 1873, une lettre lue par Auguste Luyton de la promotion 1847 et directeur des mines de Roche-la-Molière, annonçant son départ pour Paris. Eugène Vicaire, professeur de chimie et métallurgie assura l’intérim à l’Ecole des Mineurs avant la venue de Charles de Cizancourt.
Tous unis pour une troisième année
Depuis les tentatives de Louis Grüner en 1852, la question d’une troisième année n’avait pas été évoquée auprès du Conseil général des mines et du ministère. Mais en cette deuxième moitié de siècle, le monde industriel avait fortement évolué. De plus en plus de connaissances techniques étaient demandées aux élèves sortants de l’École et le niveau d’admission avait été relevé en 1867. Au sein de l’Amicale des anciens élèves, la question était largement débattue.
« – C’est le moment d’affirmer notre demande au plus haut, dit Devillaine, ancien élève de la promotion 1846, lors d’une réunion de bureau de l’hiver 1876.
– Surtout que la municipalité a obtenu il y a tout juste dix ans le relèvement du programme d’admission et a sollicité le ministère pour une troisième année, renchérit Pourcel, le métallurgiste de la promotion 1865.
– Avec Grüner, nommé vice-président du Conseil général des Mines, il est temps d’agir !
Devillaine savait qu’il aurait l’écoute de Louis Grüner et qu’il valait mieux faire la demande non pas au nom de l’Ecole et de son directeur, mais en celui des industriels en quête d’ingénieurs performants.
« – Nous allons faire partir une pétition signée de nos membres au Conseil, conclut Devillaine.
Mais le ministère rétorqua que l’ouverture d’une troisième année nécessitait de lourdes dépenses avec la création d’une salle d’études, d’un nouvel amphithéâtre, d’un laboratoire… Alors une seconde pétition, signée beaucoup plus largement par les directeurs des grands établissements industriels et soutenus par les députés de la Loire, parvint le 16 juin 1876. Il fallut encore se plier au ministère qui demandait une large participation financière du Conseil général de la Loire, de la municipalité stéphanoise et des industriels.
Le 31 janvier 1877, l’Amicale fêtait enfin la décision du ministère d’octroyer une troisième année. La promotion qui entra en 1880 en profita. La promotion de sortie 1882 n’exista donc pas, comme celle de 1872 pour des raisons de conflit.
Les grands travaux d’une fin de siècle
« Après Antoine Hector Girerd, de la promotion 1858, ingénieur à la construction du canal de Suez, nous avons Ludovic Joseph Breton, de la promotion 1864, ingénieur au chemin de fer sous-marin de la Manche, Calais. Nos élèves nous représentent dans les chantiers les plus ambitieux et modernes ! » s’exclama de Cizancourt en repliant « La Loire Républicaine ».
Bien que n’ayant connu Breton que dans sa deuxième année, Alfred Meurgey, en tant que professeur de mécanique et de constructions depuis 1863, sentait revenir à lui un peu de ce prestige.
Ludovic Breton, avait rejoint la Société du tunnel sous-marin entre la France et l’Angleterre pour diriger les forages de Sangatte. Il avait dirigé un premier puits foré à 90 mètres au-dessous du sol au nord du Cap Blanc-Nez, puis une galerie horizontale de 1 839 mètres. A 400 mètres par mois, le but devait être atteint dans cinq ans. Mais le 18 mars 1883, les travaux furent interrompus pour des raisons militaires. Une invasion potentielle par ce tunnel avait fait reculer l’Angleterre.
La photo de promo de 1877
« Allimand, Bague, Barillon, Blanchet,… Rochebloine,… Valla et Ziromski, ils sont tous là Monsieur le Directeur.
Le photographe était arrivé de bonne heure ce matin-là. Jeanne-Marie Bonnet, la concierge, avait fait installer des chaises sur les marches du parvis du château pour le second rang. Les consignes avaient été données, des uniformes propres, le képi plutôt à la main, et le regard « vers l’appareil ou dirigé vers votre avenir glorieux », avait dit l’opérateur. 25 élèves en uniforme, immobiles pour la postérité. Raides ou faussement décontractés les élèves devaient tenir quelques longues minutes.
Louis Paul Urbain le Verrier, jeune ingénieur du Corps des mines de 29 ans, arrivé en 1873 comme ingénieur ordinaire du sous-arrondissement de Saint-Etienne, s’apprêtait à intégrer l’Ecole des Mineurs pour enseigner la métallurgie et la chimie. Ce matin-là, il était venu se présenter au directeur. Il arrivait auréolé du prestige de son père, académicien des sciences, célèbre astronome et découvreur par le calcul de la position de Neptune. Il venait de se marier à Saint-Etienne avec l’une des filles de l’ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées, et s’était fait immortaliser lui aussi auprès de sa jeune épouse par ce même photographe. Heureux, il regardait cette promotion se figer devant l’objectif.
Les directeurs se suivent
En cette fin mai 1882, au siège de la société de Sarbacane de l’Indépendance au 38 rue de l’Eternité, les lanceurs de fléchettes, les « baveux », s’entrainaient pour la compétition du dimanche de la Pentecôte. Il ne faudrait pas manquer la cible représenté par un oiseau de bois et de carton, le papegai. Marcel Thiollier, un des ouvriers passementiers de la rue Royet, accoudé au comptoir, interpela Ponsonnard, le frère de la concierge de l’Ecole qui y était devenu garçon de salle à la mort de son beau-frère. Ils s’étaient connus au jeu de l’arc de Chantegrillet.
« – Alors, encore un nouveau directeur à l’Ecole des Mines ?
– Ne m’en parle pas, on en change trop souvent. Après Cizancourt, parti chercher fortune au Chili et en Equateur et revenu à Marseille au bout d’une année, nous avons enchainé les directeurs.
– Oui j’ai lu cela dans « Le Petit Stéphanois ».
– Imagine, un an avec Castel à qui l’on retire le poste de directeur,
– Il ne semblait pas fait pour cette direction d’après le bruit qui a couru.
– Pour sûr, il trouvait la charge trop lourde de mettre en place la troisième année d’études… puis ce fut une autre année avec Liénard et maintenant Meurgey… Le fils Liénard serait bien resté à Chantegrillet, il aimait bien ce lieu.
– Meurgey, mais il était déjà à l’Ecole…
– Oui, on dit qu’il fait office de directeur en attendant la nomination de notre jeune professeur de minéralogie, Gonthier, le remplaçant de Mallard ; il ne va certainement pas durer lui non plus… »
En effet du 1er juillet 1879 au 31 août 1880, Charles Castel avait assuré à la fois la direction de l’Ecole des Mineurs et l’administration du l’arrondissement minéralogique de St Etienne jusqu’à ce que l’arrêté du 27 août 1880 impose d’attacher l’ingénieur en chef directeur et les ingénieurs ordinaires professeurs exclusivement au service de l’École.
Bien que le passage de Castel fût de courte durée, celui-ci avait développé les travaux pratiques et engagé les professeurs à améliorer la qualité de leurs cours. Sous son impulsion, les laboratoires avaient été déplacés en dehors du bâtiment principal, dans l’aile initialement affectée aux salles d’études.
Charles Liénard, ingénieur du Corps des mines, ne resta que du 1er septembre 1880 au 21 août 1881 avant de prendre la direction de la mine de Carmaux.
Puis ce fut effectivement Alfred Meurgey, alors professeur de mécanique à l’Ecole entre 1863 et 1880 qui prit les fonctions de directeur pour une petite année, du 1er septembre 1881 au 14 juin 1882. Le 15 juin, il devait gagner l’arrondissement minéralogique de Toulouse.
Enfin Claude André Simon Gonthier devint directeur pour cinq années.
Et l’École des Mineurs devint l’École des Mines
Au Grand Cercle, il y avait un avant-goût de Sainte-Barbe. Les élèves et les ingénieurs des mines se congratulaient. On avait débouché le champagne et les chansons n’allaient pas tarder à être entonnées.
En ce 30 novembre 1882, l’Ecole des Mineurs avait enfin pour nom « Ecole des Mines ». Certes, dans Saint-Etienne, tous disaient depuis longtemps « Ecole des Mines » mais tous savaient que c’était le nom de « Mineurs », plutôt dévalorisant, qui était pris en compte lorsqu’il était utilisé à Paris ou ailleurs.
Accompagnant cette décision, était mis en place un conseil de perfectionnement indépendant composé de l’inspecteur général des mines de la division minéralogique, de l’ingénieur en chef de l’arrondissement, du directeur de l’école et des professeurs ainsi que de quatre anciens élèves et deux industriels de la région.
Peu de temps avant, le 17 novembre, avait été inauguré, sur des terrains cédés par l’Ecole des Mines, le lycée professionnel des garçons (actuel lycée Mimard), un complément important pour l’industrie locale à la formation des ingénieurs. En face, le lycée de garçons au pied de la colline de Chantegrillet, de l’autre côté de la rue de Fontainebleau (actuelle rue Etienne Mimard), s’annonçait pour 1892 (actuel lycée Fauriel).
Malgré la faillite de la Compagnie des Forges de Terrenoire et la fermeture de nombreux hauts-fourneaux, la ville qui comptait alors 126 000 habitants (1878), se développait. La sidérurgie se tournait vers les armes de guerre puis de chasse. Etienne Mimard venait de reprendre, avec Pierre Blachon, la Manufacture d’armes Martinier-Collin pour en faire Manufrance. Le quartier du Marais se développait avec les Aciéries de Saint-Etienne, ses cités ouvrières associées, son école publique sous l’impulsion de Charles Barrouin. Les chevalements de bois des puits de mine étaient remplacés progressivement par des chevalements métalliques. Enfin, en 1886, la gare de Châteaucreux remplaçait l’ancienne gare du Pont de l’Ane, créant un site ferroviaire de grande ampleur, monopole de la Compagnie PLM, Paris Lyon Méditerranée.
Entre laïque et confessionnel
Le changement de nom de l’Ecole avait induit implicitement la reconnaissance des élèves sortants comme des ingénieurs des mines. Gonthier s’engagea alors fortement pour que les brevets des élèves des deux premières classes soient remplacés par un titre d’ingénieur et que pour la 3ème classe, soit octroyé un certificat de capacité. Mais le ministère ne donna pas suite à cette sollicitation appuyée. Maigre consolation, il obtint un poste supplémentaire de professeur, qui sera effectif en 1888 et occupé par Auguste Rateau (Mécanique).
En 1887, Gonthier fut accusé de favoriser l’entrée à l’École des candidats des classes préparatoires, présentés par les Frères de la Doctrine chrétienne. Pierre Termier, jeune ingénieur du Corps des mines arrivé l’année précédente pour enseigner la géologie et catholique engagé, l’engagea à se justifier ce que refusa Gonthier.
Gonthier dut quitter l’Ecole en cours d’année. Il reçut la responsabilité de l’arrondissement minéralogique de Clermont-Ferrand. Avant cela, il avait travaillé avec ardeur sur le nouveau programme d’admission à l’Ecole, entériné par l’arrêté ministériel du 26 septembre 1887, et qui devait contribuer à restructurer l’établissement. Ce sera au directeur suivant de l’appliquer…
À suivre…
Hervé Jacquemin
Avec les contributions de Michel Cournil et Rémi Revillon