80 ans au service de la métallurgie
Le Cercle d’Etudes des Métaux, société savante hébergée par l’Ecole des Mines de Saint-Etienne, a fêté ses quatre-vingts ans par un colloque le 19 novembre 2015.
Cette journée a été consacrée aux innovations métallurgiques qui marquent de façon décisive l’industrie d’aujourd’hui et celle que nous connaîtrons dans un proche avenir. La matinée fit le point sur diverses techniques d’élaboration, d’investigation et de prédiction des propriétés des alliages issues du travail des laboratoires et qui ont trouvé leur application en usine, rendant toujours plus fiables les produits métalliques. L’après-midi a montré comment la demande de toujours plus de sécurité, d’allégement et de performances en conditions extrêmes, est aussi moteur du progrès. Elle se manifeste notamment à travers les grands marchés que sont la pétrochimie l’aéronautique, l’automobile et le nucléaire.
Historique du cercle d’études des métaux
On retrouve les prémices de la création du cercle d’étude des métaux dès 1928, chez un groupe anciens élèves d’un cours du soir sur les traitements thermiques des métaux, de l’École professionnelle de Saint-Étienne, qui cherchent à suivre des conférences. Ils se rapprochent pour cela de Louis Colombier, directeur du laboratoire municipal de Saint-Étienne, qui prit la tête du rassemblement. Parmi les intervenants de ces conférences, Pierre Chevenard, major de l’École des mines de Saint-Étienne en 1910 puis professeur de 1919 à 1935.
En 1935, une section d’études théoriques, rassemblant les chefs des services métallurgiques et les chefs des recherches des usines de la région, publie ses travaux dans un bulletin en janvier 1935. Il y a 80 ans, le Cercle d’études des métaux s’officialise aux yeux de tous comme une société savante consacrée à la métallurgie.
André Michel, qui succède à Louis Colombier, donne après guerre, une nouvelle impulsion aux travaux du Cercle, tout en préservant son indépendance. Le cercle d’étude des métaux organise un cours qui rassemble une quarantaine de jeunes techniciens, des conférences bimestrielles et publie son bulletin. Le Cercle est très lié à l’École des Mines de Saint-Étienne, grâce au soutien de son directeur, Louis Neltner et à la participation active de Claude Goux, professeur de métallurgie. En 1961, Louis Colombier qui arrête sa carrière aux usines Holtzer reprend la présidence.
En 1962, Monsieur Delbard, président de la Société française de métallurgie, Georges Delbart, propose au Cercle d’études des métaux d’organiser une manifestation commune, qui remplace les conférences. Le 23 novembre 1962, la première « journée des aciers spéciaux » est organisée à Saint-Étienne. Avec plus de 150 participants, il est décidé de pérenniser cette rencontre, alternativement à Saint-Étienne et dans une autre ville. Ces journées continuent jusqu’en 1989, pour être remplacées dès l’année suivante par la journée du Cercle d‘étude des métaux.
Puis le Cercle organise des colloques d’automne d’envergure internationale. En 1970, Jacques Pomey, membre de l’Institut, préside celui sur la coupe des matériaux. En 1976, Monsieur L. Glenat soumet l’idée d’organiser le colloque sur « Les progrès dans les méthodes d’investigation des Métaux », dont il est décidé de renouveler l’organisation tous les deux ans. Les colloques subsistent jusqu’en 1999. Pendant une dizaine d’années, les manifestations donnent lieu à des expositions de matériel scientifique.
La présidence du Cercle d’études des métaux est assurée de 1971 à 1984 par Claude Goux, puis par Robert Léveque.
À partir de 2000, les colloques internationaux et de journées thématiques sont organisés en partenariat avec d’autres organismes, comme le CETIM, l’ARAMM et l’A3TS.
Aujourd’hui, le Cercle est présidé par David Delafosse.